Guide vendeur
Rédiger une annonce efficace : capter l’attention dès les premiers mots.
Une annonce, c’est souvent le premier contact entre un acheteur et votre bien. Autant faire bonne impression.
Sur internet, il y a des centaines d’annonces. Et dans ce flot, ce sont les plus claires, les plus agréables et les plus vivantes qui sortent du lot.
Une bonne annonce, ce n’est pas juste “Maison 3 chambres à vendre”.
C’est une description qui donne envie, des photos qui mettent en valeur les pièces, et les infos essentielles bien présentées.
Elle doit à la fois informer, rassurer et faire rêver. Et tout ça… en quelques lignes seulement.
Une bonne annonce, c’est :
• Un titre qui attire sans survendre : clair, précis, avec une petite touche d’émotion ou de contexte.
• Un texte bien structuré : on décrit l’intérieur, l’extérieur, les points forts, la localisation. Pas de roman, mais pas juste une liste sèche non plus.
• Des photos soignées : bien cadrées, lumineuses, valorisantes. Un logement bien présenté sur les images donne envie de visiter.
• Les bonnes infos au bon endroit : surface, diagnostics, travaux faits ou à prévoir, environnement… tout ce que l’acheteur cherche avant même de poser une question.
• Une mise en ligne ciblée : les bons sites, les bons mots-clés, et une présentation adaptée à chaque support.
Bon à savoir :
Une annonce mal rédigée ou mal illustrée peut faire passer un très beau bien… complètement inaperçu.
À l’inverse, une annonce bien pensée attire les bons acheteurs, évite les visites inutiles, et accélère le processus de vente.
Bref : une bonne annonce, c’est un peu comme un bon CV… ça ouvre des portes.
Les visites sans stress (et sans improvisation)
Organiser une visite, ce n’est pas juste ouvrir la porte et attendre que ça se passe.
C’est un moment clé. Celui où l’acheteur va ressentir — ou non — le fameux coup de cœur. Et même si votre logement a tout pour plaire, une visite mal préparée peut tout gâcher. Alors, que vous gériez seul(e) ou que vous passiez par une agence, voici ce qu’il faut savoir.
Si vous organisez les visites vous-même, pensez à :
• Préparer l’ambiance : ouvrez les volets, aérez, allumez quelques lumières, ajustez la température. Une maison accueillante met à l’aise dès l’entrée.
• Faire place nette : rangez, sans tomber dans l’excès. Le but, c’est que les visiteurs puissent imaginer leur vie ici, pas être distraits par la vôtre.
• Éviter la sur-présence : inutile d’accompagner les visiteurs pièce par pièce avec trop de détails. Laissez-les respirer, poser des questions à leur rythme.
• Répondre de manière claire et transparente : sur les charges, les travaux récents, l’environnement, les diagnostics… Plus vous êtes précis, plus vous rassurez.
• Rester objectif : ce qui vous plaît beaucoup n’est pas forcément un argument universel. Concentrez-vous sur les vrais atouts du bien.
• Et au fait… faut-il faire le tri entre les visiteurs ? Tous les visiteurs ne sont pas forcément de vrais acheteurs. Certains viennent “pour voir”, par curiosité, ou sans réel projet derrière. Avant de bloquer une visite, posez quelques questions clés :
• Est-ce que le financement est déjà validé ?
• Cherchent-ils activement ou “au cas où ?
• Est-ce un projet à court terme ou plutôt à réfléchir ?
Cela vous évitera de perdre du temps ou d’avoir de faux espoirs.
Check-list express pour une visite réussie
À garder sous la main avant chaque rendez-vous. Avant la visite :
Préparer l’ambiance
Ouvrir les volets et rideaux
Aérer la maison (10 min suffisent)
Allumer les lumières si besoin
Régler la température (ni trop chaud, ni trop froid)
Faire bonne impression
Nettoyer les pièces clés (salon, cuisine, salle de bain, WC)
Ranger les affaires personnelles visibles (linge, jouets, etc.)
Vérifier les odeurs (tabac, cuisine, animaux…)
Mettre en valeur les espaces
Lisser les coussins, plier les plaids, ajouter une touche déco
Dégager les surfaces (table, plan de travail, rebords de fenêtres)
Ranger l’entrée (chaussures, manteaux, sacs)
Pendant la visite
Être disponible, mais discret(e)
Laisser les visiteurs circuler librement
Prévoir à portée de main : diagnostics, plans, infos pratiques
Sourire, rester naturel(le), et laisser le charme opérer
Et si vous préférez déléguer ?
Confier les visites à une agence, c’est aussi :
• Un discours maîtrisé, centré sur les points forts du bien et adapté à chaque profil d’acheteur,
• Un regard extérieur, plus neutre, pour éviter les maladresses ou les justifications inutiles,
• Une gestion complète du planning, des relances et du suivi,
• Des retours objectifs après chaque visite pour ajuster si besoin.
Mais c’est surtout un vrai gain de temps… et d’efficacité.
L’un des rôles clés de votre agent immobilier, c’est justement de filtrer les demandes pour éviter les visites “pour voir” ou celles sans réel projet derrière.
Avant même de programmer une visite, on échange avec chaque contact pour vérifier trois points essentiels :
• Est-ce que le projet est clair et sérieux ?
• Est-ce que le bien correspond réellement à ses critères ?
• Est-ce que l’achat est prévu dans un avenir proche ou s’il s’agit encore d’une simple réflexion ?
Résultat : des visites plus ciblées, plus efficaces, et des retours plus concrets.
Et surtout, moins de stress pour vous, sans compromis sur la qualité.
Bon à savoir :
Un logement peut plaire sur les photos… mais décevoir en vrai si la visite est bâclée ou improvisée.
À l’inverse, une visite bien menée peut faire toute la différence, même pour un bien qui semblait “classique” sur le papier. Une bonne visite, c’est de l’émotion bien orchestrée.
Une offre… et après ?
Bonne nouvelle : un acheteur s’est positionné. Mais ce n’est pas encore l’heure du champagne.
Recevoir une offre, c’est une belle étape, mais ce n’est pas la fin du parcours. Il reste encore plusieurs décisions importantes à prendre pour sécuriser la vente et éviter les mauvaises surprises.
Voici les points à vérifier avant d’accepter une offre :
• Le montant proposé : correspond-il à votre seuil de négociation ? Est-ce cohérent avec les prix du marché local ?
• Les conditions de l’offre : y a-t-il des demandes spécifiques (travaux, mobilier inclus, délai de libération, etc.) ?
• La forme de l’offre : exigez toujours une offre écrite (même par mail) avec les éléments essentiels clairement indiqués.
• Le financement de l’acheteur :
o Dispose-t-il d’un accord de principe de sa banque ?
o Est-ce un achat conditionné à la vente de son propre bien ?
o A-t-il un apport personnel ?
Un acheteur motivé et solvable, c’est la clé d’une vente sereine.
Vous pouvez aussi :
• Faire une contre-proposition si le prix ou les conditions ne vous conviennent pas,
• Négocier calmement, avec des arguments objectifs (travaux réalisés, état du marché, valeur estimée),
• Fixer un calendrier réaliste pour le compromis et nous comptons généralement 3 mois entre le compromis et la signature définitive.
Bon à savoir :
Une fois l’offre acceptée et le compromis signé, l’acheteur dispose d’un délai de rétractation de 10 jours. Et tant que ce délai n’est pas passé, la vente n’est pas encore garantie. D’où l’importance de ne pas précipiter votre réponse et de bien vérifier chaque point avant d’accepter.
Checklist express – À vérifier avant d’accepter une offre :
L’offre est-elle écrite, claire et complète ?
Le prix proposé est-il cohérent avec votre objectif ?
Les délais de signature et de remise des clés sont-ils réalisables ?
L’acheteur dispose-t-il d’un financement solide (avec justificatif) ?
Y a-t-il des conditions suspensives à analyser ?
Avez-vous eu le temps de réfléchir avant de vous engager ?
Petit lexique de l’offre, pour tout comprendre sans se prendre la tête :
• Offre écrite
C’est une proposition faite par l’acheteur avec un prix, des conditions et des délais. Elle peut être envoyée par mail ou via un formulaire. Sans écrit, pas d’engagement !
• Financement solide avec justificatif
Cela veut dire que l’acheteur a déjà vu sa banque et peut prouver qu’il a la capacité d’acheter. Ce justificatif peut être :
– un accord de principe,
– une attestation de faisabilité bancaire,
– ou une simulation bancaire établie en agence (pas une simple simulation internet, qui ne vaut rien légalement).
Bref, il faut un document signé ou tamponné par un conseiller.
• Accord de principe
C’est un papier de la banque qui indique que l’acheteur est “pré-approuvé” pour obtenir son prêt, sous réserve de vérifications.
• Conditions suspensives
Ce sont des “si jamais…” dans le compromis. Par exemple : “La vente aura lieu si l’acheteur obtient son prêt.” Si la condition n’est pas remplie, la vente peut être annulée sans frais.
• Délai de rétractation de 10 jours
Après avoir signé le compromis, l’acheteur a 10 jours pour changer d’avis sans justification ni pénalité. C’est un droit légal.
• Signature définitive
C’est le moment où tout se concrétise, chez le notaire. L’acheteur paie, vous remettez les clés, la vente est officiellement terminée.
• Séquestre
C’est une somme (souvent 5 à 10 % du prix) que l’acheteur peut verser au moment du compromis, pour montrer son sérieux. Ce n’est pas obligatoire, mais conseillé. Elle est bloquée chez le notaire jusqu’à la signature finale, et peut couvrir un dédommagement si l’acheteur se retire sans raison valable.
Vendre seul : les pièges à éviter
Ce n’est pas impossible. Mais ce n’est pas aussi simple que de mettre une annonce en ligne.
Vendre sans agence, c’est gérer tout, du début à la fin : estimation, communication, organisation des visites, vérification des acheteurs, partie juridique… Et parfois, un petit oubli ou une imprécision peut tout faire dérailler. Voici les pièges les plus fréquents — et comment les éviter.
1. Penser que l’estimation se fait avec Leboncoin ou SeLoger
Comparer avec les prix affichés en ligne, c’est tentant. Mais les prix affichés ne sont pas les prix vendus. Et sur les portails, beaucoup de biens restent… parce qu’ils sont trop chers.
Une bonne estimation, c’est une analyse du marché local, au mètre près.
À Cormeilles et alentours, entre une maison dans le bourg, une en retrait, une avec jardin plat ou en pente… le prix peut varier du simple au double.
2. Publier une annonce sans stratégie
Mettre une annonce “juste pour voir”, c’est souvent perdre les meilleurs acheteurs dès les premières semaines. En immobilier, les premières semaines sont cruciales : c’est là qu’on touche les acheteurs les plus actifs.
Une mauvaise annonce (mauvais titre, texte confus, photos approximatives) peut tuer la dynamique dès le départ.
3. Laisser entrer tout le monde sans filtrer
Un vrai acheteur ne pose pas les mêmes questions qu’un curieux. Si vous ne filtrez pas, vous allez perdre du temps… voire prendre des risques.
Avant chaque visite, demandez :
• Le type de financement envisagé (prêt validé ? en cours ?)
• S’ils ont déjà visité d’autres biens,
• Leur délai de projet (immédiat ? dans 6 mois ?).
C’est vous qui devez garder le contrôle, pas l’inverse.
4. Ne pas repérer les signaux d’alerte avant l’offre
Une offre, ce n’est pas que le prix. C’est :
• Des conditions (vente du bien actuel ? crédit relais ?)
• Des délais (projet urgent ou à long terme ?)
• Une capacité réelle à financer.
Une belle offre avec un projet bancal, ça peut faire perdre deux mois… pour rien.
5. Mal gérer la chronologie juridique
Même si vous signez chez un notaire, c’est à vous de :
• Constituer un dossier complet,
• Gérer les échanges avec l’acheteur,
• Anticiper les délais,
• Comprendre ce que vous signez (compromis, conditions suspensives, diagnostics).
Une mauvaise formulation ou un oubli peut faire capoter la vente, voire bloquer un projet d’achat en parallèle.
6. Sous-estimer l’effet “usure”
Une vente qui traîne, un prix qui baisse plusieurs fois, des visites sans retour…
Cela envoie un mauvais signal aux acheteurs.
Mieux vaut frapper fort dès le début avec un prix juste, une présentation impeccable, et une gestion carrée.
Bon à savoir :
Vendre seul, c’est possible. Mais ce n’est pas un coup de poker. C’est une suite de choix stratégiques, à chaque étape. Et si un jour vous sentez que vous avez besoin d’un conseil, d’un avis ou d’un coup de main… sachez que vous pouvez toujours compter sur nous. Sans pression. Juste avec bienveillance.